"Je pense que nous devons avoir une réflexion sur la taille de nos régions", a-t-elle déclaré à Strasbourg en clôturant le congrès de l'Association des régions de France (ARF).
"Je propose que les régions qui seraient volontaires puissent se regrouper, voire fusionner", a-t-elle adit, estimant que "pour certaines d'entre elles, cela aurait du sens au regard de leur histoire, de leur identité, de l'efficacité de leur action".
Aucun applaudissement n'a salué ces propos qui ont en revanche suscité une brève rumeur dans l'hémicycle du Parlement européen où étaient réunis les représentants des conseils régionaux.
Le président de l'ARF, Alain Rousset, par ailleurs président socialiste de la région Aquitaine où Michèle Alliot-
Marie est élue locale, avait auparavant fustigé les faibles moyens dont disposent les régions au regard de leurs responsabilités en matière de transport et de développement économique.
"Le rôle de l'Etat, c'est bien d'être le garant du développement de chaque territoire", a-t-elle ajouté.
De même a-t-elle écarté l'idée récurrente de supprimer un échelon de collectivité entre les communes, les communautés de communes et les départements.
Michèle Alliot-Marie a jugé en revanche nécessaire de "clarifier l'architecture des responsabilités publiques" avant toute nouvelle étape de la décentralisation et de mener dans la concertation la réforme de la fiscalité locale.