
HAROLD MARTIN, le chef de file du mouvement loyaliste Avenir Ensemble, a été élu hier à la tête du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Cependant, de nouvelles élections seront nécessaires dans quinze jours : en effet, tous les membres de la liste indépendantiste ont démissionné pour contester la présence d'un bulletin nul qui les a privés d'un des quatre sièges auxquels ils prétendaient dans le nouveau gouvernement.
Harold Martin a donc été élu par les seuls huit élus de droite mais la démission des élus indépendantistes entraîne la dissolution du gouvernement. Le Congrès, qui comprend 54 élus, procédera ainsi à l'élection d'un nouveau gouvernement le 21 août.
Harold Martin a donc été élu par les seuls huit élus de droite mais la démission des élus indépendantistes entraîne la dissolution du gouvernement. Le Congrès, qui comprend 54 élus, procédera ainsi à l'élection d'un nouveau gouvernement le 21 août.
Le bulletin blanc
Lors de la première élection, deux listes étaient en présence, la liste unitaire de l'accord-cadre anti-indépendantiste, l'Avenir Ensemble et le Rassemblement-UMP, renforcée du Front national, conduite par Harold Martin, et la liste indépendantiste, également unitaire, de l'Union calédonienne conduite par la vice-présidente sortante Dewé Gorodey.
Après la victoire aux législatives de juin des deux candidats Rassemblement-UMP, Pierre Frogier et Gaël Yanno, sur les dirigeants de l'Avenir Ensemble, Paris a fortement incité les deux frères ennemis à faire cause commune contre la revendication d'indépendance. Un accord-cadre a ainsi été passé le 30 juillet entre les deux partis réservant notamment la présidence du congrès à Pierre Frogier (Rassemblement-UMP) et celle du gouvernement à Harold Martin (Avenir Ensemble).
Les indépendantistes contestent l'annulation d'un vote qui les a privés de l'attribution du 11e siège. Il s'agit d'un bulletin blanc joint à un vote indépendantiste entraînant sa nullité. L'attribution de ce dernier siège se jouait à une voix près entre les deux listes. Pénalisé de son côté par un bulletin blanc, l'accord-cadre avec 35 voix sur les 36 escomptées ne pouvait obtenir que sept sièges. L'annulation d'une voix indépendantiste a compensé le manque à gagner de l'accord-cadre en lui donnant un huitième siège privant ainsi l'Union calédonienne d'un quatrième siège.
Par réaction, les indépendantistes jouent la carte de l'unité. En provoquant l'annulation de l'élection, ils comptent bien obtenir le 21 août le quatrième siège escompté au gouvernement.
Après la victoire aux législatives de juin des deux candidats Rassemblement-UMP, Pierre Frogier et Gaël Yanno, sur les dirigeants de l'Avenir Ensemble, Paris a fortement incité les deux frères ennemis à faire cause commune contre la revendication d'indépendance. Un accord-cadre a ainsi été passé le 30 juillet entre les deux partis réservant notamment la présidence du congrès à Pierre Frogier (Rassemblement-UMP) et celle du gouvernement à Harold Martin (Avenir Ensemble).
Les indépendantistes contestent l'annulation d'un vote qui les a privés de l'attribution du 11e siège. Il s'agit d'un bulletin blanc joint à un vote indépendantiste entraînant sa nullité. L'attribution de ce dernier siège se jouait à une voix près entre les deux listes. Pénalisé de son côté par un bulletin blanc, l'accord-cadre avec 35 voix sur les 36 escomptées ne pouvait obtenir que sept sièges. L'annulation d'une voix indépendantiste a compensé le manque à gagner de l'accord-cadre en lui donnant un huitième siège privant ainsi l'Union calédonienne d'un quatrième siège.
Par réaction, les indépendantistes jouent la carte de l'unité. En provoquant l'annulation de l'élection, ils comptent bien obtenir le 21 août le quatrième siège escompté au gouvernement.