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Villepin admet implicitement qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle

Dominique de Villepin affirme être "totalement sur la même ligne" que Nicolas Sarkozy sur la nécessité de "défendre le modèle social français" et admet implicitement qu'il ne sera pas lui-même candidat, dans un entretien publié mardi soir sur le site internet du Financial Times.



Ce que les Français veulent, c'est le meilleur président pour la France

Villepin admet implicitement qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle
"Le débat politique a montré que rien de ce qui a été dit ou fait par ma famille politique est incompatible avec mes idées (...) Je crois, et sur ce point je suis totalement sur la même ligne que Nicolas Sarkozy, que nous devons défendre le modèle social français", déclare le Premier ministre.

Mon choix est de servir comme Premier ministre et d'assumer mes responsabilités", dit-il.

"Nous sommes sur la même ligne pour défendre ce modèle, même si bien sûr, on peut encore l'améliorer et le moderniser pour trouver des marges de manoeuvre. Je ne pense pas qu'il y ait de différence dans (nos) deux approches", insiste-t-il à propos du candidat UMP à la présidentielle.

M. de Villepin reconnaît également implicitement qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle. A la question "pourquoi ne vous présentez-vous à cette élection ?", il répond: "d'abord parce que, comme je l'ai toujours dit, j'ai accepté une mission en arrivant à Matignon dans une situation très difficile" en juin 2005.

"Je veux gouverner jusqu'au dernier jour au service des Français. Il y a une élection qui arrive, c'est un autre sujet. Mon choix est de servir comme Premier ministre et d'assumer mes responsabilités", dit-il.

"La situation dans laquelle se trouve ma famille politique est un peu inhabituelle aujourd'hui, avec en même temps un candidat choisi par l'UMP et le président de la République qui n'a pas annoncé sa propre décision", explique-t-il.

"Je suis le Premier ministre de Jacques Chirac, donc j'attendrai que le président fasse connaître ses intentions.

Laisser le président décider en toute sérénité et liberté, c'est le moins que je puisse faire, dans ma position", poursuit M. de Villepin.

Selon lui, "le meilleur atout" pour sa famille est d'avoir "un gouvernement qui soit au travail jusqu'aux élections".

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L'entretien accordé au Financial Times a été réalisé le 2 février à Matignon en français puis traduit en anglais.

La version anglaise a été transmise à la presse.

Mercredi 7 Février 2007
BM