N’est pas Pompidou qui veut !
Le « chouchou » des sondages, certes encore en retrait par rapport à Marine Le Pen, se sent pousser des ailes face à un François Fillon sur le flanc, lâché par ses amis les plus proches, lâché par le parti minutieusement édifié par Nicolas Sarkozy. Mais Emmanuel Macron n’a pas l’ « épaisseur » ni la carapace d’un Pompidou !
Il n’a qu’une très modeste expérience institutionnelle et pratiquement pas de passé politique, un milieu qui, chacun le sait, s’emploie à annihiler ceux qui tentent de s’infiltrer mais qui ne sont pas du sérail.
A 100 jours du premier tour, chacun sait que les sondages sont faux
Emmanuel Macron peut se réjouir de voir sa cote grimper dans les sondages mais ce serait faire peu de cas de l’électorat populaire qui sait – ou doit savoir – que ce Monsieur, payé un million d’euros par an lorsqu’il était chez Rothschild, n’a pas, et loin s’en faut, sillonné le pays comme le firent tous les présidents de la Vème république élus au suffrage universel direct.
Le temps lui manque pour aller à la rencontre des français. Les heureux bénéficiaires des largesses de l’Etat pour les startups et les entrepreneurs ne forment pas une base électorale solide …
Il va, lui aussi, prendre des coups
Déjà des critiques et reproches vont ternir l’image du jeune candidat à la succession de François Hollande, un homme « trouble » qu’il a accepté de servir. A juste titre, on pointe du doigt ses dépenses lorsqu’il était à Bercy, utilisant sans compter l’argent public pour son petit confort personnel alors qu’il bénéficiait déjà de largesses très jalousées de la part de son employeur public.
Une campagne électorale sans pitié
Il ne faut pas qu’il se leurre : ses adversaires ne lui feront aucun cadeau. Et déjà les discussions de comptoirs laissent apparaître une colère froide chez celles et ceux qui glisseront des bulletins de vote : tout, en effet, semble avoir été orchestré, depuis l’Elysée et avec de très nombreuses complicités, pour mettre hors course tout ce qui n’est pas de gauche … Triste exemple d’intolérance et de déni démocratique après un quinquennat marqué par tant d’échecs, ratages et erreurs en tous genres.
Une absence pathétique de programme
Le jeune candidat à la magistrature suprême affiche en outre un défaut majeur : il n’a pas de programme, structuré, pour le redressement du pays, pour rétablir la confiance, pour inverser les courbes du chômage et des déficits publics. Il n’existe certes aucune recette miracle. En revanche, il sera impérieusement nécessaire de prendre des décisions difficiles et fatalement impopulaires.
Mais de ceci il n’a évidemment pas envie de parler pour n’effrayer personne et surtout se maintenir au niveau où il est dans les enquêtes d’opinion. Assurément, c’est reculer pour mieux sauter !
La France a besoin d’autre chose
La situation est grave. La santé du pays est grandement affectée et il faut se mettre à son chevet en réformant, sans relâche, tout ce qui doit l’être, en soignant les cancers qui rongent notre Société et qui sont, pour la plupart, l’héritage des mandats électifs d’élus socialistes, verts et même communistes, depuis … 1981 !
Non, les dés ne sont pas jetés
A chaque scrutin majeur, les surprises sont légion. Nos compatriotes sont décidément imprévisibles !
Alors avant de donner par avance des résultats qui ne sont que le fruit de l’imagination des uns et de calculs discutables des autres, notamment d’instituts dits de sondage, il est préférable de réfléchir, analyser et bien peser le pour et le contre de chaque option possible qui nous est proposée.
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