Durant deux mois, les membres du CSA ont auditionné tous les acteurs du secteur audiovisuel (chaînes, producteurs, diffuseurs...) pour écouter leurs remarques.
Conformément aux souhaits de nouveaux opérateurs qui s'intéressent à ce marché, le CSA s'est prononcé pour l'introduction d'une concurrence dans la distribution des abonnements à Canal+ et aux chaînes thématiques, notamment sur la télévision numérique terrestre (TNT).
Le CSA aurait cependant le souci de ne pas s'attaquer au monopole de fait de Canal+ sur la télévision à péage pour ne pas fragiliser le financement du cinéma français, qui repose principalement sur le chiffre d'affaires de la chaîne cryptée.
Le plus virulent contre cette fusion a été Patrick de Carolis, PDG de France Télévisions. Selon lui, "la fusion TPS-Canal + est un véritable danger pour le service public français".
Le 12 mai, dans un entretien au Parisien, il s'était inquiété de l'association des "quatre acteurs majeurs du secteur (TF1, Canal+, M6 et Lagardère), qui sont actionnaires d'une immense plate-forme de chaînes. Vous imaginez les marges de manoeuvre dont ils vont disposer pour acquérir les droits de sport, de cinéma". Lui aussi semble avoir été entendu par le CSA.