Le Crépuscule des Faux Prophètes

Ô temps où nous vivons, époque de tempêtes où les vautours, repus de chair et d'or, planent au-dessus des décombres qu'ils ont eux-mêmes semés ! Voyez comme ils orchestrent, dans leur cynisme macabre, la chute des nations qui osent encore résister à leur hégémonie vorace.

La Syrie, cette terre millénaire où les civilisations ont bâti leurs temples et leurs rêves, se trouve aujourd'hui déchirée par les griffes acérées des marchands de chaos. Qu'importe que son régime fût imparfait - et Dieu sait qu'il l'était ! - les loups qui le dévorent aujourd'hui n'ont que faire de la démocratie qu'ils prétendent apporter dans leurs besaces ensanglantées.

Regardez donc ces prétendus défenseurs de la liberté, ces stratèges en chambre qui, depuis leurs bureaux capitonnés de Washington ou de Bruxelles, tissent leurs toiles d'araignée diplomatiques ! Ils manipulent les fils de marionnettes djihadistes comme des enfants cruels jouant avec des soldats de plomb. Quelle farce grotesque que de voir ces mêmes puissances qui hier bombardaient les barbus fanatiques, aujourd'hui leur tendre une main complice !

Et que dire de ces âmes bien-pensantes qui, dans leur ignorance sublime ou leur duplicité calculée, pointent du doigt Israël ? Ô paradoxe des temps modernes, où l'on accuse le seul État de la région qui, depuis sa création, s'est érigé en protecteur des chrétiens d'Orient ! Ces accusateurs, perroquets mal informés, feraient mieux de méditer sur leur propre aveuglement.

Pendant ce temps, à Bucarest, autre théâtre de l'absurde, les marionnettistes de l'ombre perpètrent leur énième forfait. La Roumanie, fille de Trajan devenue pupille de Bruxelles, se voit privée de sa souveraineté démocratique avec la même désinvolture qu'un pickpocket délestant sa victime. Le crime est parfait, applaudissez, messieurs les bureaucrates !

Contemplez l'œuvre de ces "exportateurs de démocratie" ! L'Irak, jadis berceau de l'écriture, aujourd'hui cimetière de ses propres espoirs. La Libye, autrefois prospère malgré ses défauts, désormais terrain de jeu des milices et des trafiquants. Voilà le progrès tant vanté par nos modernes Tartuffes !

Mais l'espoir, tel le phénix, renaît toujours de ses cendres. Dans quelques semaines, un nouveau locataire s'installera dans le Bureau ovale. Puisse-t-il avoir l'audace de Prométhée et la sagesse de Salomon pour démanteler cette machine infernale qui broie les peuples au nom d'une liberté factice !

La tâche sera ardue, car les serpents de la ploutocratie ont enfoncé leurs crocs profondément dans la chair des nations. Pourtant, il faut garder foi en l'avenir. La méritocratie n'est pas morte, elle sommeille sous les décombres de nos illusions perdues, attendant son heure.

Car, comme l'a si bien dit Victor Hugo : « La vie est un combat, et ceux qui se battent pour la paix, même en riant du désespoir, sont les véritables héros de notre époque. »

Écoutez ! Dans le tumulte de notre temps, un autre monde pulse et grandit. Un monde où la justice ne serait plus le privilège des puissants, où la prospérité ne serait plus le fruit du vol et de la rapine. Un monde où chaque talent pourrait s'épanouir sans l'entrave dorée des marchands du temple.

Car voici venu le temps des grands changements : l'aube se lève sur les ruines de l'ancien monde, et dans ses premiers rayons danse déjà l'espérance. Les peuples s'éveillent, les consciences s'illuminent, et bientôt - oui, bientôt ! - les architectes du chaos devront répondre de leurs œuvres devant le tribunal de l'Histoire.

La roue tourne, inexorable, et l'humanité, malgré ses errances et ses chutes, poursuit sa marche vers la lumière. Que les cyniques ricanent ! Que les sceptiques doutent ! L'avenir appartient aux bâtisseurs de ponts, pas aux marchands de murs. Et c'est dans cette certitude, aussi inébranlable que l'espérance des peuples libres, que nous puisons la force de continuer le combat pour un monde plus juste, plus vrai, plus humain.

Car la vérité, comme l'aube, finit toujours par triompher des ténèbres.