Selon BusinessWeek, des fuites chez Apple rapportent que cette société aurait étudié la possibilité d’enchérir sur la vente de fréquences qui doit démarrer le 16 janvier prochain aux USA. Si la firme de Cupertino remporte un marché, elle pourrait devenir un opérateur sans fil à part entière, et de fait, s’affranchir des géants tels que AT&T ou Verizon Communications dans son offre iPhone et ADSL.
La Commission américaine des télécommunications met en vente des licences utilisant les bandes de fréquence actuellement utilisées par la couverture TV analogique. Les USA vont cesser les retransmissions analogiques en 2009, libérant ces fréquences pour d’autres usages, y compris l’accès internet rapide.
De son côté, Google a manifesté son désir de faire une enchère d’au moins 4.6 milliards de dollars lors de cette vente. On s’attend à ce que le géant de la recherche sur internet achète sa fréquence et construise son propre réseau, ou qu’il achète des transmissions à des opérateurs plus petits, leur permettant d’entrer alors en compétition avec les majors du domaine.
Selon Google, l’absence de concurrence entre les compagnies téléphoniques aux USA ou au Canada a freiné le développement des services internet mobiles. On s’attend également à ce que Google dévoile ses services téléphoniques payés – au moins partiellement – par la publicité lors de son entrée dans les services téléphoniques, tel que le décrit notre article intitulé "Les pubs de YouTube, un pas de plus vers un Googlephone" publié le 24 août.
Durant ces dernières années, Apple a à peine masqué son mépris des opérateurs sans fil, Steve Jobs qualifiant celles-ci d’"orifices" nécessaires aux sociétés telles que la sienne pour fournir des services au client final.
Actuellement, Apple utilise le réseau AT&T pour son iPhone. Les ventes de celui-ci auraient atteint le million depuis dimanche dernier.
"Apple est la société la plus opposée aux compagnies téléphoniques qui soit" a déclaré l’une des sources de BusinessWeek. "Le marché passé avec AT&T doit déjà être frustrant. Si elle investit quelques milliards de dollars, elle pourrait construire un réseau décoiffant"
Selon BusinessWeek, Apple pourrait utiliser sa licence pour offrir des services délocalisés (cloud computing) où le client pourrait stocker ses fichiers, sa musique, ses emails et autres données sur les serveurs de sa sompagnie, permettant alors à l’utilisateur d’y avoir accès de n’importe quel appareil à la marque Apple, que ce soit un Mac, un iPod, un iPhone, ou un Apple TV.
La société, toutefois, semble réticente à s’impliquer dans les enchères, selon l’une des sources de BusinessWeek, pour ne pas avoir à assumer les problèmes liés au fonctionnement d’un réseau sans fil. Apple a les capitaux pour, mais pourrait se trouver affaiblie par la charge induite par la gestion d’un réseau sans fil.