Orange, Vallée, une autre petite structure dirigée par un ancien de Tele2, Jean-Louis Constanza, a mis en place Wormee, un site d'écoute de musique en ligne, concurrent de Deezer. Un site de partage de vidéos, du type YouTube, sortira d'ici peu. D'ici à la fin de l'année, Next.com rendra aussi accessible sur Internet un site - Whosegame.com -, une plate-forme qui permet aux internautes de créer et de publier des jeux vidéo, relativement simples. Un projet d'applications simples sur Internet (« widgets »), disponibles via des téléphones portables d'entrée de gamme et de moyenne gamme, verra aussi le jour dans les prochaines semaines, Djinngo. My Social Place ou « mes communautés » en français, déjà disponible sur les mobiles, agrège les différents réseaux sociaux auxquels le client est abonné pour qu'il les retrouve tous sur son téléphone portable. Bref, les idées fourmillent chez Orange. Même si certaines d'entre elles ne se concrétisent jamais ou alors se soldent par des échecs. Ainsi, Soundtribes, site musical du type Myspace, va être fermé pour cause de connexions insuffisantes. « Il y a une courbe d'apprentissage. On ne passe pas d'un opérateur télécoms à un opérateur de services en quelques mois », selon Pascal Thomas. « Certes, culturellement, ça ne va pas aussi vite que dans des start-up américaines, mais 2424actu est devenu une réalité en seulement cinq mois », poursuit ce dernier.
La grande question du moment chez Orange concerne les réseaux sociaux, comme Facebook, qui devraient faire un tabac sur mobiles. Fort de ses 125 millions de clients mobiles dont 22 millions en 3G, l'opérateur ne veut pas rater le coche. Une équipe est chargée de réfléchir au sujet mais rien n'est encore décidé. « Le travail d'un opérateur télécoms, c'est de mettre des gens en relation. C'est très proche de ce que font les réseaux sociaux », estime Pascal Thomas. Et si Facebook est une technologie mondiale, les communautés, elles, restent locales. Les Français ont des « amis » français en majorité. « On a peut-être un coup à jouer », veut croire le dirigeant.