Interrogé sur le nombre de salariés nécessaires à la fabrication d'un "bon journal", M. Joffrin a répondu : "autour de 200 ça doit aller, un peu moins, un peu plus".
"Il me faut quelques jours pour étudier sérieusement le plan de réorganisation. Rien n'est fait, on va négocier", a-t-il ajouté.
Le nouveau Pdg, nommé lundi par le conseil d'administration de Libération, a rappelé que "deux propositions" étaient "sur la table" concernant les réductions d'effectifs.
"Les salariés eux-mêmes ont proposé un plan avec 66 départs, ce qui est courageux, et les actionnaires pensent qu'il faut en faire 106 pour rééquilibrer les comptes", a-t-il rappelé.
Libération sera toujours un journal de qualité même avec ces réductions d'effectifs car "la pagination sera un peu moindre et on va se réorganiser", a affirmé M. Joffrin tout en soulignant que le journal allait "profiter de la crise pour faire un saut organisationnel et technologique".
"Il y aura de la place pour l'investigation" et Libération "restera un quotidien général", a-t-il assuré.
Le Pdg a estimé que le site internet serait "une priorité".
"Il y a un plan de rénovation du contenu", dans le cadre duquel de "nouveaux contenus" vont être ajoutés.
"Il faut créer une « zone premium » qui consistera à donner des services en plus" et qui sera payante, a-t-il expliqué.
Le modèle économique aurait-il été trouvé ? Oui pour l’édition électronique mais pas forcément pour l’édition papier.