C’est par «respect pour ses clients» que l’équipementier a décidé de mettre les choses au clair. «La société Kärcher ne peut se reconnaître dans les propos et les amalgames récents auxquels est associé son nom», précise la société dans un communiqué publié dans plusieurs titres de la presse cette semaine.
En 2005, le ministre de l'Intérieur et candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy avait déclaré, après la mort d’un enfant de 11 ans, qu'il voulait "nettoyer au Kärcher" la cité des 4.000 de la Courneuve. L’expression est depuis passée dans le vocabulaire politique.
«Cela va à l’encontre des valeurs qui sont les nôtres», explique Patrice Anderouard, porte-parole de Kärcher France contacté par lefigaro.fr. «Kärcher est une société créée il y a 70 ans. C’est une entreprise innovante et tournée vers l’avenir», assure-t-il, gêné par l’usage détourné de sa marque.
Pourquoi avoir gardé le silence pendant deux années ? Pour le porte-parole de Kärcher France, «à l’époque, il n’était pas opportun de mettre de l’huile sur le feu alors que les banlieues étaient en proie à une grave crise».
Aujourd’hui, «nous sommes à un tournant de la campagne et les positions risquent de se radicaliser par la suite. Nous souhaitons mettre en garde les candidats contre l’usage métaphorique de notre marque». Le mois dernier, la société a personnellement adressé cette mise en garde à plusieurs personnalités politiques.