Samedi, l'évêque de l'île Mgr Gilbert Aubry, bien que "choqué" par le cliché à la croix, "insulte à la foi des chrétiens", a vu dans la jeune femme "une victime qui a besoin de soutien". "Nous refusons d'être utilisés pour obtenir une destitution de Miss France", s'est insurgé le dignitaire.
Dimanche, une manifestation oecuménique d'environ 300 personnes a crié son soutien à la belle brune de 1m74 (par ailleurs en deuxième année de BTS commerce international).
Des élus du parti présidentiel se sont par ailleurs fendus d'une lettre demandant des "excuses publiques" à Mme de Fontenay, accusée d'avoir tenu des "propos à caractère raciste".
"Elle n'a qu'à rester là-bas", "Je ne me vois pas me promenant dans les provinces, dans les communes rurales, escortée d'une fille comme ça": tels sont les déclarations de Mme de Fontenay qui ont suscité l'ire réunionnaise.
Le Parti communiste de l'île a lui aussi demandé à l'organisatrice de présenter des "excuses au peuple réunionnais".
Le député socialiste Jean-Claude Fruteau s'est dit "scandalisé" par l'attitude "insolente et désinvolte" de la grande ordonnatrice, connue pour son port de cariatide et ses chapeaux surdimensionnés.
Mais celle-ci tient bon. "On ne peut pas laisser passer", assène-t-elle. "Les élus qui ont manifesté devraient être plus responsables: seraient-ils contents de voir leur propre fille dans ce genre de photos? J'ai reçu d'innombrables soutiens".
Geneviève de Fontenay rappelle à l'AFP que "le règlement Miss France est très clair: les miss certifient par écrit n'avoir jamais posé pour des photos ou des tenues équivoques".