Douze ans après son lancement à Stockholm, Metro tire son épingle du jeu.
Deux autres titres sont bien positionnés, bien que non rentables, et attire des centaines de milliers de lecteurs.
Stockholm City, lancé en 2002, compte ainsi 383.000 exemplaires quotidiens tandis que Punkt SE, le petit dernier lancé il y a quatre mois dans un format réduit, tire à 293.000 exemplaires.
"La presse gratuite rencontre sans doute un succès plus grand en Suède qu'ailleurs car il y a une grande tradition de lecteurs de journaux", commente Ingela Wadbring, chercheuse à l'Université de Göteborg, au département médias.
Neuf Suédois adultes sur dix lisent un quotidien
"C'est une tradition suédoise de recevoir son journal à la maison tous les jours à 6 heures en semaine et à 7 heures le week-end", ajoute Urban Hilding, consultant pour la cabinet Initiative Universal, spécialiste des médias.
Selon lui, la presse gratuite a ainsi pu trouver sa place aux côtés de la presse payante dont la très grande majorité des lecteurs sont des abonnés.
Aussi la plupart des gratuits ont résisté.
L'incroyable succès de Metro repose en effet sur deux éléments fondateurs, explique Tim Burt, du cabinet Brunswick chargé de la communication du groupe Metro International.
"Le groupe Metro estime qu'il est bien placé pour poursuivre son expansion grâce à une longue histoire et son implantation", dit-il.
"La concurrence est une bonne chose pour le marché", estime M. Burt, qui souligne que le lectorat des gratuits ne cesse de croître.
"Le groupe Metro estime qu'il est bien placé pour poursuivre son expansion grâce à une longue histoire et son implantation", dit-il.
De son côté, Urban Hilding souligne que la presse gratuite a attiré un autre type de lectorat plus féminin et plus jeune.
Depuis le lancement de Punkt SE en octobre, la question se pose d'ores et déjà de la légitimité de Stockholm City, qui peine à trouver son lectorat quand son concurrent attire un public jeune capté par les informations "people", souligne Mme Wadbring.