Il ne faut plus les considérer comme entreprises de presse papier mais comme des entreprises qui produisent du contenu
Les plus grandes consolidations ont déjà eu lieu, mais il en aura d'autres", a-t-il jugé.
"Ca va être une ère de restructuration très difficile à mener de front avec une ère de création sur internet", a estimé l'éditeur du magazine à succès Psychologies.
L'ensemble des groupes de presse cherchent la parade et se tournent naturellement vers internet.
"Notre révolution culturelle, c'est de considérer qu'on n'est plus une entreprise de presse papier mais une entreprise qui produit du contenu journalistique", a expliqué Fabrice Boé, Pdg de Prisma Presse.
Lagardère Active Média (numéro un de la presse magazine française) compte y réaliser 5 à 10% de son chiffre d'affaires global d'ici à fin 2009, Prisma Presse (numéro deux) vise à terme "10 à 15%" et Mondadori (numéro trois) "10 à 20%".
Lemonde.fr, considéré comme un des grandes réussites du secteur, parvient ainsi à un taux de rentabilité d'environ 30% pour un chiffre d'affaires de 14-15 millions d'euros, a indiqué le directeur de Monde Interactif, Bruno Patino.
Pour autant, les modèles économiques et éditoriaux d'internet sont encore balbutiants.
En effet, le modèle d'internet n'est pas stabilisé.
La plupart des éditeurs semble écarter l'idée de profiter d'internet pour se lancer sur des segments (féminins, automobile, sport...) sur lesquels ils ne sont pas présents actuellement.
Parmi toutes les questions en suspens, se pose celle de l'évolution des rédactions. Car les journalistes capables de faire tout en même temps (internet et le papier) resteront une minorité.
Et donc les rédactions vont se restructurer en termes de métiers.