Ce sont les citoyens qui seront journalistes
De fait, "la télévision est en train de copier ce qui se passe sur le net, après avoir pris conscience de la décrédibilisation des spécialistes intermédiaires par rapport à une partie de l'opinion publique qui a décroché".
Le débat à la télé a dans un premier temps été dominé par des journalistes spécialisés qui posaient des questions plutôt "ésotériques" à des politiques eux-mêmes spécialistes, rappelle Pierre Leroux, sociologue professeur à la faculté d'Angers.
"Cette idée de démocratie représentative mise en scène à la télé n'est pas en soi nouvelle", dit Pierre Leroux.
"Le grand défi de la télévision a toujours été d'offrir une sorte de miroir d'une démocratie qui fonctionne en invitant le plus largement possible des gens.
Ce qui semble remplacer un sondage", poursuit-il.
Mais il y à l’envers dudit miroir et le risque "d'un fort déséquilibre des connaissances".
"C'est un problème insoluble de la démocratie: d'un côté l'espace politique est très spécialisé et nécessite des connaissances précises d'où la participation de journalistes spécialisés.