Selon l'hebdomadaire satirique, "l'opération peut se résumer à un joli coup de bonneteau sur les droits à construire que le groupe Lasserre était tenu de verser à la ville de Neuilly pour pouvoir édifier trois immeubles sur l'île de la Jatte", et "notamment celui dans lequel Cécilia et Nicolas ont acheté leur duplex avec plus de 300 000 euros de réduction".
L'hebdomadaire explique que le promoteur a été autorisé à acheter en deux fois les terrains concernés, la seconde partie de l'opération s'étant faite à un prix inférieur de 20 %, "une sorte de crédit gratuit", selon un haut fonctionnaire parisien spécialisé dans ce domaine, cité par Le Canard. "
En deux ans, les prix ont baissé de 20 % et le promoteur Lasserre a économisé 2 000 F par mètre carré, soit un total de 5 080 000 F [775 000 euros]. Autant de moins pour les caisses de la ville de Neuilly", écrit l'hebdomadaire.
Le ministre de l'intérieur répond à cette accusation dans les mêmes colonnes, en affirmant que "la ville de Neuilly et la SEM 92 [Société d'économie mixte] ont fait face en 1997 à un effondrement du marché immobilier".
M. Sarkozy ajoute que "dans ce contexte les nombreux promoteurs contactés se refusaient à réaliser la troisième tranche de l'île de la Jatte". Il précise aussi que des terrains comparables "ont été cédés à d'autres promoteurs (...) à des prix inférieurs" à ceux des terrains en question.
Le Canard enchaîné conteste l'argument de la crise immobilière, soulignant que la chute du marché date de 1992-1993 et non de 1997 : "Le 9 juin 1997, deux mois après avoir accordé un cadeau de 775 000 euros sur les droits à construire, Sarko signait avec le promoteur un contrat de réservation – aux conditions que l'on sait – pour son duplex de 233 m2."