Depuis deux ans, le Times avait initié un programme d’abonnements, nommé TimesSelect, sur le net donnant un accès illimité à son site, pour 50$ par an ou 8$ par mois. Cet abonnement était gratuit pour les abonnés à la presse écrite ou pour les étudiants et enseignants.
En plus d’ouvrir son site à tous les lecteurs, il ouvrira ses archives postérieures à 1987 ou celles d’avant 1922 qui sont désormais tombées dans le domaine public.
Le Quotidien declare que le projet a attaint son but, amenant 227 000 souscripteurs et générant environ 10 millions de dollars de revenue.
“Mais nos projections de croissance dans ce domaine étaient basses compares à celles de la publicité en ligne” a déclaré Vivian L. Schiller, vice présidente du journal et en charge du site.
Ce qui a change, selon le Times, était que de plus en plus de lecteurs aboutissaient au site depuis un moteur de recherches ou par des liens depuis d’autres sites au lieu de venir directement sur le site du journal. Ces lexteurs indirects, incapables de passer outre au mur offert par le paiement en ligne et moins enclins à payer les droits qu’un les utilisateurs directs furent vus comme des promesses de visites et un revenu plus grand lié à la publicité.
"Ce que nous n’avions pas anticipé était l’explosion de notre trafic généré par Google, Yahoo et autres" a déclaré Mme Schiller.
Le site du Times a environ 13 millions de visiteurs uniques par mois, selon Nielsen/NetRating, beaucoup plus que tout autre site journalistique. L’accroissement attendu lié aux mesures de gratuité n’a pas été évoqué.
Les abonnés ayant payé d’avance seront donc remboursés au "prorata temporis" de leur abonnement.
Colby Atwood, Président de Borrell Associates, a déclaré qu’il y a toujours eu des raisons de douter du modèle de paiement pour les sites nouveaux, et que ces doutes ont grandi avec le trafic sur le net et les revenus publicitaires.
“Le modèle de revenues publicitaire, oppose à celui des abonnés payants est tellement plus attractif” ajoutant “Un modèle hybride a du potentiel, mais sur le long terme, le côté publicitaire dominera toujours".
En plus, le Times a été particulièrement efficace en utilisant les informations collectées sur ses lecteurs en ligne, fournissant une publicité mieux adaptée à chacun et augmentant ipso facto la valeur de celle-ci pour ses annonceurs.
Beaucoup de lecteurs s’étaient plaints de la perte d’accès au travail des 23 journalistes et rédacteurs du Times, au o=point de devenir rédacteurs eux-mêmes. Certains de ces écrivains ont eu de tels résultats et lecteurs que malgré l’accès restreint, leur travail apparaît sur la liste des articles les plus suivis.
Les experts s’accordent sur le fait que les réactions des lecteurs ne vont pas générer autant de revenu publicitaire mais ils peuvent ramener de nombreux lecteurs vers des parties plus lucratives du site du Times, comme par exemple les pages traitant de la santé ou de la technologie.
A l’instar du New York Times, le Los Angeles Times a essayé le modèle payant en 2005, facturant l’accès à sa section artistique, mais a rapidement abandonné, après un rapide decline du traffic Web.