Depuis maintenant trente ans, les plans de relance volontaristes à destination des quartiers en difficulté se sont succédés, mettant alternativement l'accent sur la requalification ou la rénovation urbaine, l’animation sociale ou la revitalisation économique.
Malgré la persistance des discours sur la ghettoïsation, l’inégalité des chances ou l’existence d’écarts territoriaux, dans les zones urbaines sensibles, c’est l'emploi qui reste considéré comme un vecteur premier d'intégration. Il constitue d’ailleurs l'un des principaux volets du plan Espoir banlieues.
Le plan comporte des objectifs ambitieux également dans les domaines de l'éducation, du transport, de la sécurité, de l'habitat et du cadre de vie. Il innove moins, cependant, dans son contenu (qui reconduit l'essentiel des politiques antérieures) que dans son affichage (qui vise la cohérence institutionnelle et gouvernementale) et dans ses modalités d'élaboration et d'évaluation (qui relèvent davantage d'une logique d'objectifs et de résultats).
Sa réussite dépendra de l'implication de tous les ministères, auxquels il a été demandé de présenter un programme triennal d'action en faveur des quartiers en difficulté, ainsi que de son financement, qui repose pour l'essentiel sur un redéploiement de crédits, en sus des 520 millions d'euros prélevés sur le budget du Grenelle de l'environnement.
Au sommaire de ce numéro également
• Le traité de Lisbonne
• Les élections municipales des 9 et 16 mars 2008
• Les élections cantonales des 9 et 16 mars 2008
______________________________________________________
Le plan Espoir banlieues
Collection regards sur l’actualité n° 342
La Documentation française
112 pages, 7,80 euros