"Est-ce dû à internet, à la météo? On ne constate pas forcément de différence marquée entre internautes et non internautes et il faut un recul supérieur à un an pour analyser une tendance", a déclaré Olivier Appé, directeur du département télévision de Médiamétrie lors d'une conférence de presse.
"Nous sommes encore plutôt sur un marché d'accumulation - j'accumule les médias - que sur un marché de substitution", a-t-il estimé.
Face aux nouveaux modes de réception de la télévision (sur ordinateur ou téléphone mobile, en direct ou en différé grâce aux disques durs ou à internet) que ne savent pas détecter les instruments actuels, l'institut de mesure d'audience réfléchit à une nouvelle génération de ses appareils.
Début 2008, l'ajout d'un marqueur sonore d'identification sur le signal diffusé par chaque chaîne devrait permettre de mesurer le visionnage des émissions en différé. Ce marqueur sera inaudible pour l'oreille humaine mais repérable par un capteur ajoutés aux boîtiers équipant les foyers du panel Médiamétrie.
L'étude "l'année TV 2006" constate par ailleurs une poursuite de la hausse de l'équipement des foyers en postes de télévision (97,4% contre 96,8% un an plus tôt) et du multi-équipement.
Ainsi 13,3% des foyers disposent de trois postes ou plus chez eux (contre 13,1% en 2005) et l'espace dévolu à la télévision devient une véritable médiathèque avec en moyenne 1,81 appareil relié au poste contre 1,66 un an plus tôt.
Il s'agit de lecteurs de DVD (78,5% des foyers en 2006), de magnétoscopes (68,7%), d'adaptateurs pour la télévision numérique terrestre (12,7%), de consoles de jeux (29,5%) ou de boites ADSL (6,1%).
La percée de la TNT explique la progression de la part d'audience des autres télévisions (chaînes thématiques du câble et du satellite, chaînes locales, chaînes frontalières et chaînes de la TNT) face aux grandes chaînes hertziennes. En 2006 ces autres chaînes ont capté 13,8% de l'audience contre 12,1% un an plus tôt.
Fin 2006, 38% de la population française était équipée pour recevoir la TNT, au travers d'un adaptateur (indépendant ou intégré à son poste de télévision) ou grâce à leur abonnement à une offre par câble ou par satellite. A la fin mars, cette proportion devait atteindre 42 à 43% compte tenu du million d'adaptateurs supplémentaires vendus depuis janvier, a estimé Olivier Appé.