Selon elle, "ce qui s'est passé lors de (sa) mission en Libye n'a rien à voir avec des polémiques droite-gauche". "Pour ma part, je me suis concentrée sur la libération des infirmières et sur ces enfants qui vivent un enfer depuis 8 ans", a-t-elle expliqué.
"Je suis choquée que certains médias utilisent ainsi un drame humain et exploitent la souffrance de femmes, d'enfants et de familles."
Sur les raisons de son succès "là où d'autres ont échoué", Mme Sarkozy explique être "arrivée sur place en tant que femme, en tant que mère, sans forcément s'attarder sur la complexité des relations internationales, mais avec la ferme intention de sauver des vies".
"Le seul sujet que j'ai abordé avec les dirigeants libyens, c'est la tragédie humaine. Le colonel Kadhafi a eu en face de lui une femme qui se consacrait exclusivement aux enfants de l'hôpital de Benghazi que j'ai visité, aux familles des victimes que j'ai rencontrées, aux infirmières et au médecin emprisonnés"
"Toute ma vie, j'ai aidé les gens qui souffrent "
Les médias avaient focalisé l’attention de l’opinion publique sur les accords passés entre la France et la Libye concernant des armements et une aide nucléaire, alors que ces accords avaient été dévoilés dans la foulée du retour de l’épouse du président de la République. Cette succession chronologique a créé un timing propice aux interrogations, aboutissant à la création d’une commission d’enquête parlementaire dont le rôle sera de faire la lumière sur les contreparties réellement négociées par la France.
Cécilia Sarkozy assure qu'à "son niveau, il ne s'est agi que de contreparties d'ordre médical".
"J'ai offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues libyens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que des cas urgents puissent venir se faire traiter en France".
Concernant le processus de négociation, l'épouse du président dit avoir "négocié sans relâche pendant 50 heures avec tous les dirigeants libyens concernés par le dossier" et avoir discuté "en anglais et en tête-à-tête, sans interprète" avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
"Toute ma vie, j'ai aidé les gens qui souffrent : je ne vais pas changer aujourd'hui. Je suis heureuse d'avoir pu apporter du soutien à des enfants et à leurs familles dans la douleur".
"On ne m'empêchera jamais d'essayer d'aider ou de soulager la misère du monde, dans quelque pays que ce soit."