Colombani, le « donneur de leçons »
"La France du repli ne pourra reprendre aucune place en Europe, ni ailleurs. La France de la confiance en l'homme ne sera elle-même que si elle sait être ouverte et généreuse", conclut-il.
Le président du directoire du journal Le Monde salue la victoire du candidat UMP à l'élection présidentielle et note que "les Français ont privilégié l'énergie" face à Ségolène Royal, "Mère Courage".
M. Colombani explique le succès de la droite et de Nicolas Sarkozy par "la conjonction de deux mouvements": "la force et l'intensité de la demande d'ordre et d'autorité" et la tendance démographique qui veut qu'une population qui vieillit privilégie en général la droite.
"Ces deux caractéristiques, qui ancrent la supériorité de la droite, seront donc, pour le président Sarkozy une première source de contradiction à surmonter", selon Jean-Marie Colombani.
Le vote qui l'a porté est "conservateur au sens politique du terme" alors que le futur président "s'est engagé sur une promesse de mouvement, de changement".
"Le candidat n'a jamais hésité à radicaliser son propos, à catégoriser, à dénoncer --ceux qui travaillent d'un côté, les tricheurs de l'autre par exemple-- (...). Mais le président doit maintenant prendre la figure du « rassembleur »" conclut-il.