Jeudi, quatre jours après l'annonce de la non reconduction d "Arrêt sur images" à la rentrée, trois pétitions de soutien circulaient sur le web, fortes d'au moins 30.000 signatures demandant de rendre l'antenne à cette émission phare de la chaîne publique.
Le principal site - http://arret-sur-images.heraut.eu/index - avait réuni jeudi en milieu d'après-midi environ 25.000 signataires.
Cette décision n'a pas lieu d'être sur une chaîne publique qui se présente comme une chaîne pédagogique", demande la pétition.
La CFDT Médias a défendu "l'existence d'une émission critique des médias" tout en affirmant que son présentateur, Daniel Schneidermann, n'était "victime d'aucune chasse aux sorcières".
France 5 a annoncé lundi qu'elle ne reconduirait pas à la rentrée six de ses magazines, dont "Arrêt sur images", le plus ancien.
L'émission avait été créée sur La Cinquième en 1995 et était diffusée sur France 5 depuis 2002, le dimanche.
La chaîne publique a estimé que le concept n'avait "pas évolué", soulignant un "tassement de l'audience".
"C'est faux, jamais on ne nous a fait de suggestion d'évolution", a affirmé Daniel Schneidermann à notre confrère l'AFP.
La chaîne prévoit de remplacer l'émission par un autre magazine de "décryptage de l'actualité en direct".
"Ce qui me choque c'est que la chaîne ne prévoit pas d'alternative et s'assoie ainsi sur son cahier des charges.
Car décrypter l'actualité ce n'est pas décrypter ceux qui la font!", s'est insurgé M. Schneidermann qui cherche des diffuseurs alternatifs.
Outre une procédure de licenciement, M. Schneidermann fait l'objet d'une mise à pied pour des "faits" qui lui seraient reprochés mais qu'il dit ignorer.
Il fait état d'un "refroidissement" avec la hiérarchie de France 5 depuis qu "Arrêt sur images" a fait un sujet en avril 2006 sur la relation entre la journaliste de France 2 Béatrice Schoenberg et le ministre de la Cohésion sociale d'alors, Jean-Louis Borloo.