La nouvelle inattendue - les analystes tablaient sur un bénéfice net - a entraîne l'indice vedette de la Bourse d'Helsinki à la baisse. Le groupe finlandais, leader mondial du secteur depuis 1998, n'avait jamais subi de perte au cours des années 2000. Mais Nokia était déjà descendu au premier trimestre à son plus faible bénéfice net de la décennie.
Olli-Pekka Kallasvuo a toutefois souligné que la situation du marché s'était améliorée au troisième trimestre. Mais il a concédé que Nokia rencontrait des problèmes. "Nos volumes et notre chiffre d'affaires ont (...) été affectés par des pénuries de composants sur notre portefeuille", dit-il dans le rapport financier de Nokia.
Nokia s'est également montré plus optimiste pour l'avenir. Le groupe finlandais a en effet révisé ses projections à la hausse pour le marché total des téléphones mobiles. Le spécialiste table sur des volumes de vente globaux en hausse au dernier trimestre 2009 par rapport à celui qui vient de se terminer, pour atteindre sur l'année entière 1,12 milliard de mobiles écoulés, en recul de 7% contre 10% jusqu'à présent.
Le prix moyen de vente des téléphones, qui a chuté depuis le début de la crise et est très suivi parce qu'il indique les effets d'une concurrence accrue, est resté stable par rapport au deuxième trimestre, à 62 euros. Outre la baisse du prix moyen des téléphones entraînée par la crise, Nokia souffre actuellement de l'effritement de sa part de marché face à la nouvelle concurrence du Blackberry du canadien RiM et surtout de l'iPhone de l'américain Apple, sur le segment très lucratif des smartphones.