Selon les mêmes sources, les juges sont entrés dans l'immeuble vers 9H30 mais n'avaient pas les clés pour pénétrer dans la salle de rédaction.
Or, selon plusieurs membres de la rédaction, joints par téléphone, cette perquisition s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur la violation du secret de l'instruction dans l'affaire Clearstream concernant notamment les notes du général Rondot.
Toutefois, à 10H10, le juge présent sur place, Thomas Cassuto, n'avait pas fait savoir l'objet précis de son intervention.
Et les journalistes du Canard Enchaîné ont refusé, vendredi matin, de lui donner les clés permettant d'ouvrir la salle de rédaction.
« Ils peuvent toujours cherche » a en outre déclaré un membre de la rédaction sur place, resté à l'extérieur du siège du journal, dans 1er arrondissement de Paris.
"C'est une perquisition que nous considérons comme totalement illégale par rapport à la convention européenne des droits de l'Homme qui proscrit toute perquisition dans une entreprise de presse", a tenu à ajouter l’un des journalistes.
Plusieurs autres journalistes de l'hebdomadaire satirique, de même que de Libération, du Monde, du Parisien et du Nouvel Observateur, avaient été entendus le 14 décembre dernier comme témoins par les magistrats chargés d'enquêter sur la "violation du secret de l'instruction" dans l'affaire Clearstream