Mais l'opération de communication du président de l'UMP a connu un couac avec la publication dès mercredi 28 novembre au soir par Libération du contenu de l'entretien sur le site Internet du quotidien.
Nicolas Sarkozy était conscient de l'importance de ne pas rater ce rendez-vous, qui s'est révélé fatal à beaucoup de candidats. Le président de l'UMP a donc cherché un moyen "efficace" d'annoncer sa candidature. "La question n'est pas d'être original, mais d'être efficace", confiait-il le 16 novembre dernier.
Celui qui veut établir une "nouvelle relation avec les Français" a donc choisi la presse quotidienne régionale plutôt qu'une annonce via un blog sur Internet, un moment évoquée, ou un déplacement dans un lieu symbolique. "La PQR est un média de proximité", a expliqué son entourage pour justifier ce choix.
"On désacralise"
L'entretien a donc été organisé avec la commission d'information du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR). Le SPQR réunit les 61 titres de la presse régionale et départementale, qui comptent 18,5
millions de lecteurs. Il a été réalisé mercredi matin par six représentants des journaux, et communiqué ensuite en fin d'après-midi à l'ensemble des titres.
Mais cette opération de communication a connu quelques ratés.Vexés de ne pas avoir été conviés, plusieurs quotidiens ont décidé de ne pas publier l'entretien, dont Sud-Ouest, selon un journaliste de ce quotidien.
"Le SPQR n'impose rien. Les journaux font ce qu'ils veulent", a répondu Bruno Hocquart de Turtot, directeur général du SPQR.
Surtout, l'embargo fixé à 2h du matin pour éviter la diffusion du contenu de cet entretien avant jeudi a été cassé par un quotidien national Libération, qui l'a publié à 18h45 sur son site Internet.
Anniversaire de Chirac
Résultat, Nicolas Sarkozy aura annoncé sa candidature le jour du 74e anniversaire de Jacques Chirac, ce que son entourage affirmait ces derniers jours vouloir éviter à tout prix.