"Avec cette fusion, nous créons le plus gros acteur de télécommunication alternatif en Europe, un vrai challenger pour France Telecom, explique au Monde Frank Esser, patron de SFR. Nous aurons tous les moyens financiers pour investir dans les réseaux en fibre optique et dans le wimax (la technologie d'accès sans fil à très haut débit)".
Les deux sociétés entretenaient déjà des liens commerciaux étroits. Neuf Cegetel était un "MVNO" (opérateur mobile virtuel) de SFR, c'est-à-dire qu'il lui achetait des minutes de communication pour offrir du téléphone mobile aux clients de sa "NeufBox" (accès Internet, télévision et téléphone fixe illimité). Parallèlement, SFR était le premier client de Neuf Cegetel qui acheminait pour lui le trafic voix et données de son offre ADSL.
La prise de contrôle de Neuf par SFR a été sans doute accélérée par la perspective de l'arrivée en France d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile.