Sur le site (www.playbacpresse.fr/JTMQ) déjà mis en ligne à titre de démonstration, les enfants peuvent découvrir la vie d'un bébé gorille né dans un zoo français, s'intéresser à l'éruption d'un volcan ou aux dernières péripéties de la vie d'un footballeur.
Au coeur du dispositif, des séquences vidéo achetées à l'agence Reuters. Les images sont dépouillées de leur commentaire. C'est un journaliste de Play Bac qui va écrire le texte, fidèle à la politique maison : pas de phrases trop longues, pas de conditionnel et note d'explication pour tous les mots jugés complexes.
Ce texte apparaît sur l'écran à côté de la fenêtre vidéo et s'écoute simultanément au gré du défilement des images. L'éditeur utilise un logiciel de synthèse vocale qui transforme automatiquement l'écrit en séquence vocale. Pour approfondir certains sujets, le site propose également des infographies animées.
Ce projet était en gestation depuis longtemps chez Play Bac. Mais la prudence était de mise, car le modèle économique reste à définir. Dans un premier temps, il était envisagé de proposer une formule d'abonnement mensuel de 2 euros. La signature d'un accord avec la chaîne Ma Planète a changé la donne.
La chaîne du groupe Canal+ va diffuser ce bulletin d'information plusieurs fois par jour sur son antenne. Ce contrat couvre une part de l'investissement et permet à l'éditeur de proposer un accès libre à son JT sur Internet.
Play Bac a encore d'autres projets dans ses cartons. Alors que Mon Quotidien, son titre phare créé il y a onze ans, vient de fêter son 3 000e numéro le 16 août et revendique 75 000 abonnés et 876 000 lecteurs réguliers, il s'apprête à mettre le cap sur l'international.
En novembre sera donné le coup d'envoi de l'aventure américaine. Après une première tentative en version papier jugée décevante, My Daily 10 revient sur Internet pour séduire les enfants américains.
Deux autres pays sont en ligne de mire : l'Allemagne, où un test est en cours avec Axel Springer, et la Grande-Bretagne, où la signature d'un partenariat serait imminente.
Pour préparer cette expansion et héberger ses rédactions internationales, qui resteront à Paris, l'éditeur s'apprête à emménager dans des locaux plus vastes.