L'achat en ligne concerne désormais 80 % des internautes et constitue la deuxième activité en ligne la plus populaire juste derrière l'utilisation de la messagerie instantanée (Windows Life, ex-MSN) et des courriels, qui concernent 88 % des internautes.
Autre tendance notable en 2006, l'évolution du profil des acheteurs. Benoît Cassaigne, directeur du département Internet de Médiamétrie, souligne ainsi "le nombre croissant des 35 ans et plus parmi les acheteurs, un public à fort pouvoir d'achat".
Cette croissance fulgurante s'est accompagnée en parallèle d'une explosion du nombre de sites marchands. En l'espace de deux ans, on est passé de 7 500 acteurs à 17 500. Par rapport à 2005, le nombre de sites a augmenté de 53 %. Toutes activités confondues, il s'est créé 6 000 sites en 2006, soit un nouveau toutes les heures pendant lesquelles les magasins sont ouverts.
En termes de fréquentation, eBay est en tête. Le spécialiste des ventes aux enchères sur Internet revendique en France 13,7 millions de visiteurs uniques au quatrième trimestre 2006. Suivent Fnac.com (10,9 millions) et La Redoute (9,3 millions).
La croissance a profité de manière comparable à tous les secteurs d'activité. Mais la bonne performance de certains, comme les sites de produits "high-tech", cache des interrogations sur leur modèle économique.
RueDuCommerce, spécialiste de la vente de produits technologiques sur Internet, en fait actuellement l'expérience. Malgré une hausse de 23,3 % de ses ventes lors du premier semestre de son exercice fiscal 2006-2007, l'entreprise a annoncé, mercredi, une perte de 1,77 million d'euros. RueDuCommerce tente de réorienter son modèle économique en développant de nouveaux services comme le financement ou les petites annonces. L'objectif est d'augmenter la fréquentation du site, afin de générer plus de revenus publicitaires.
Le décalage entre croissance du chiffre d'affaires et rentabilité se ressent également chez eBay, qui a publié mercredi un chiffre d'affaires mondial 2006 en hausse de 31 %, à 5,96 milliards de dollars, alors que ses bénéfices ne progressaient que de 3,9 %, à 1,12 milliard.