Le SELENE (Selenological and Engineering Explorer) devait être lancé jeudi dernier, mais des prévisions d’orages l’ont fait reprogrammer à aujourd’hui, 13 septembre.
Le lancement précédemment programmé pour le 17 août avait été retardé par suite de la découverte de la mauvaise installation de condensateurs sur deux de ses petits satellites.
Le but de ce premier explorateur japonais sera de déterminer comment et quand la Lune fut formée, ainsi que l’étude des ondes électromagnétiques dans l’espace.
Le projet lunaire japonais, surnommé Kaguya du nom d’une princesse née sur la lune dans le folklore japonais, a coûté 290 millions de dollars et pris quatre ans de retard. L’agence, connue sous le nom de JAXXA, a défini ce projet comme le plus ambitieux depuis les missions américaines Apollo dans les années 60 et 70. Il permettra une étude de la Lune plus précise que jamais auparavant.
Yoshisada Takizawa, le directeur du projet Kaguya, a précisé que la mission lunaire japonaise récolterait plus de données utilisables que les missions Apollo car celles-ci étaient plus motivées par la rivalité entre le bloc Soviétique et l’Amérique que par la recherche scientifique.
"Ces explorateurs ont rassemblé beaucoup de données et amené à de nouvelles découvertes, mais en ce temps, l’exploration lunaire passait au second plan derrière la course à l’espace, les données n’ont pas été recueillies dans l’optique d’une recherche sérieuse sur l’origine et l’évolution de la Lune"
Kaguya devrait orbiter autour de la Lune à une altitude de 100 kilometres pendant un an et essaiera de déterminer comment et quand elle s’est formée. Il étudiera également l’influence du soleil sur la Lune et le comportement des ondes électromagnétiques dans l’espace.
La NASA prévoit une mission habitée vers la lune, avec son nouvel orbiter, théoriquement pour l’an prochain.