Grâce au financement supplémentaire décidé par le gouvernement, Valérie Pécresse précise que "l'objectif est de positionner la recherche française sur les domaines les plus porteurs".
"Nous avons des résultats brillants en physique, chimie, mathématiques et économie", déclare-t-elle. "Mais ce qui est préoccupant, c'est que dans certains secteurs, le virage n'a pas été pris. Les biotechnologies et les techniques de l'information notamment doivent devenir des priorités".
"Pendant longtemps, on a financé des structures de recherche plutôt que des projets. Les politiques ne s'autorisaient plus à définir des priorités, et certains organismes ont pris l'habitude de définir eux-mêmes leur stratégie", regrette-t-elle. "J'estime que ce pilotage doit être fait par le ministère, avec le concours de l'Agence nationale pour la recherche".
Quant aux chercheurs, Valérie Pécresse estime que "revaloriser leurs carrières est un impératif, sachant que d'ici à dix ans, ce sont un tiers des effectifs du CNRS et de l'Inserm qui vont partir à la retraite". "L'objectif est d'attirer les meilleurs d'une génération vers le doctorat (...) à un niveau de salaire satisfaisant".
"Je veux réconcilier les Français avec la science, et lutter contre une tendance qui est la méfiance vis-à-vis du progrès" comme les OGM et les nanotechnologies, conclut-elle.