Depuis mai dernier, nos organisations dénoncent en effet l'attitude d'Adidas, qui refuse depuis un an de verser les 1,8 million de dollars d'indemnités aux 2800 ouvrier-ère-s de son ex-fournisseur indonésien PT Kizone, licencié-e-s après la fermeture brutale de l'usine en janvier 2011.
Elles estiment que ce sommet est décrédibilisé par l'absence des représentant-e-s des travailleur-s-es de PT Kizone, qui n'ont été ni invités à y participer, ni informés de sa tenue.
Pour ces derniers, "le sommet organisé par Adidas dans les Alpes constitue une tentative de détourner l'attention des 1,8 million de dollars qu'Adidas doit aux ourvier-ère-s indonésiens qui ont fabriqué ses produits, et qu'elle refuse de payer». L'irresponsabilité d'Adidas est d'autant plus manifeste que les autres marques clientes de PT Kizone ont d'ores et déjà accepté payer près de la moitié du montant dû aux travailleur-se-s.
L'attitude d'Adidas est unanimement condamnée par une coalition d'organisations européennes et américaines (Clean Clothes Campaign, War on Want, United Students Against Sweatshops, People & Planet). 50 000 personnes ont signé la pétition lancée par cette coalition pour appeler la marque à indemniser ces ouvrier-ère-s. Les universités américaines Cornell et Oberlin se sont également engagées à mettre fin à leurs contrats avec Adidas, alors que l'Université du Wisconsin a engagé une procédure judiciaire contre la marque.