«Les Français n’ont pas envie de revenir en arrière par rapport à la dynamique de dialogue social qui a été enclenchée.» a-t-il poursuivi. «On a besoin de sérénité et de calme pour avancer et répondre aux questions des salariés. Le gouvernement a apporté des garanties. Je souhaite que cette grève n’ait pas lieu», a conclu le ministre.
Hier, la direction de la SNCF a accueilli avec «stupéfaction» la nouvelle d’une nouvelle journée de grève en prévision. Les syndicats de cheminots se sont entendus sur le principe d’une journée d’action, sans en fixer la date, qui devrait être connue aujourd’hui.
La CGT-RATP, elle, a déposé un préavis de 24 heures pour le 12 décembre afin de «faire avancer les négociations qui connaissent actuellement une certaine inertie», selon son porte-parole, Jacques Eliez.
A la SNCF, Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots, assure que «le principe est acquis d’une nouvelle étape de grève «carrée» (24 heures) des cheminots pour peser sur la négociation». «La journée du 12 décembre était sur la table mais la CFDT et la CFTC ont demandé à consulter leurs organes dirigeants avant de se prononcer, nous déciderons donc demain, lors d’une nouvelle réunion, d’arrêter définitivement une date», qui pourrait se situer au-delà du 12, a-t-il précisé.
Ce matin, la CFDT-Cheminots a fait savoir qu’elle ne s’associait pas dans l’immédiat à une journée de grève à la SNCF.
Sud-Rail se situe en marge de ce front syndical. L’organisation a quitté dès jeudi matin la réunion, après «un échange vif et direct», selon Didier Le Reste. L’intersyndicale reproche à Sud d’avoir «déposé dans notre dos des préavis de grève nationaux» pour mercredi et jeudi. Sud-Rail doit consulter ses représentants pour décider de la conduite à tenir.
La direction de la SNCF dénonce une grève «incompréhensible» et «dépourvue d’objet, en plein coeur d’un processus de négociation qui se déroule depuis le 21 novembre dans un climat constructif et sérieux».
Même réaction de la part du ministre du Travail. Xavier Bertrand estime qu’il «n’y a aucune raison qu’on aille à nouveau dans un mouvement de grève». Pou