'L'harmonisation à quarante annuités de la durée des cotisations de retraite de tous les Français, cela, c'est un sujet qui n'est pas négociable'
Sarkozy a lui aussi une nouvelle fois exclu de céder sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, jugeant que la journée de jeudi ne "s'était pas si mal passée" pour le gouvernement.
En revanche, pas plus que sur la durée de cotisation, le duo Sarkozy/Fillon n'entend pas reculer sur la date-butoir de la réforme, qui reste la fin de cette année.
Il a affirmé que la réforme des régimes spéciaux serait menée à bien, malgré les "inquiétudes" qu'il a dit comprendre.
L'objectif est de faire converger les régimes avant la prochaine étape de la réforme des retraites, générale celle-là, qui est programmée au printemps 2008.
"Les 500.000 agents bénéficiant des régimes spéciaux", a-t-il poursuivi, "peuvent, je crois, comprendre que le maintien de notre système de retraite par répartition suppose un effort comparable".
Fillon a précisé son argumentation dans l'après-midi à la mairie de Nîmes: "25 millions de Français, salariés, fonctionnaires, commerçants, artisans, agriculteurs, membres des professions libérales sont appelés à cotiser quarante annuités pour permettre de tenir le choc face à l'allongement de la durée de la vie et au vieillissement de notre population".
François Fillon avait choisi Nîmes, une ville UMP, pour cette visite au programme chargé, destinée "à suivre les réformes sur le terrain".
Environ 200 internes des CHU de Nîmes, Montpellier et Marseille l'attendaient dans la matinée devant le stade nautique.
Alors que les trafics SNCF et RATP restaient perturbés vendredi, malgré une tendance à l'amélioration, le chef du gouvernement a maintenu son cap sans l'ombre d'un changement.
Jeudi soir encore, après une journée de mobilisation syndicale exceptionnelle, le ministre du Travail Xavier Bertrand évoquait la recherche de "solutions" à "la question du montant des pensions de retraite".