Un entretien avec le ministre de l'industrie, François Loos, en perspective
Le mouvement des postiers, à l'appel de la CGT, Sud, FO, CFDT et CFTC, CFE-CGC -- l'Unsa n'ayant pas rejoint l'intersyndicale-- devrait mobiliser, selon les syndicats, davantage de postiers, que lors d'une précédente grève en octobre 2005 qui avait réuni entre 15 et 30% du personnel.
Les syndicats, qui ont adressé vendredi au ministre de l'industrie, François Loos, une demande d'entretien, espèrent être reçus.
L'intersyndicale prévoit d "importantes" perturbations, notamment la fermeture de certains bureaux de postes et des tournées de facteurs non assurées, mais elle affirme que le service minimum sera assuré, en particulier la livraison des instances (plis recommandés) par endroit.
En octobre, le Pdg de La Poste, Jean-Paul Bailly, s'est dit favorable à l'entrée de nouveaux acteurs sur le marché postal en France à condition que ceux-ci "prennent en charge une partie des missions de service public" afin que celui-ci reste de qualité.
Unanimes contre le projet de directive européenne, les syndicats entendent en profiter pour avancer chacun des revendications spécifiques restées jusqu'ici sans effet.
La CFDT réclame en sus la revalorisation des "compléments-Poste", suppléments de salaires accordés aux salariés de La Poste dans certaines conditions, et l'ouverture de négociations locales sur les conditions de travail.
En revanche, opposée à la grève, l'Unsa (3% des suffrages aux dernières élections représentatives) a indiqué qu'elle ne pouvait "accepter de suivre un mot d'ordre fourre-tout qui prend prétexte" de la directive de Bruxelles "pour remettre en cause divers projets de La Poste, en faisant fi des négociations engagées avec elle pour que le personnel y trouve son compte".