Sur leur route, traversant six départements - notamment les banlieues sensibles du 93 - ils ont recueilli 2.000 autres CV.
Place de la Madeleine, près de l'Elysée, un millier de manifestants, rassemblés sous un ciel morose, sont venus soutenir les marcheurs.
Une délégation composée de quatre parlementaires communistes - les députés Alain Bocquet et Jean-Jacques Candelier, les sénateurs Michelle Demessine et Jean-Claude Danglot - ainsi que six chômeurs partent vers la présidence où ils sont reçus pendant plus d'une heure, notamment par le conseiller pour l'emploi, Sébastien Veil. Ils lui remettent les 4.000 CV, soigneusement rangés dans des boîtes.
"On n'est pas venus se plaindre, on est venus porter plainte", affirme Alain Bocquet qui entend déposer "une proposition de loi pour le droit opposable à l'emploi".
"Face au président de la République qui veut culpabiliser en disant +travailler plus pour gagner plus+, nous disons OK, mais donnez d'abord du travail".
"C'est avant tout une démarche politique, avec une forme originale, mais les marcheurs savent qu'ils ne repartiront pas tous avec un emploi", souligne Jean-Claude Danglot