Certains entendaient ensuite manifester sur le boulevard Saint-Michel.
De petits syndicats d'extrême gauche, Sud, Oxygène-FSE et les anarchistes de la CNT contestaient hier énergiquement les projets du nouveau président de la République sur l'autonomie des universités qui les concerne de près, mais aussi le service minimum dans le service public, le vote de la grève à bulletin secret dans les entreprises ou encore l'immigration.
En ligne de mire de cette agitation très politisée, les projets de Nicolas Sarkozy qui s'est engagé à accorder « une autonomie réelle aux universités volontaires ». Ces dernières seront notamment libres de recruter leurs enseignants et leurs chercheurs, et de moduler les rémunérations et les charges d'enseignement. Il a également souhaité que « l'orientation sélective » ne soit plus une « question taboue » et veut « adapter les flux d'entrée dans chaque filière en fonction de la réalité des débouchés ».
Les représentants de l'Unef, premier syndicat étudiant et proche de la gauche, étaient particulièrement agacés par la tournure des événements. « Nous comprenons les inquiétudes, mais nous n'appelons évidemment pas à manifester contre le résultat d'un vote démocratique. Nous attendons de voir quelles seront les réformes engagées avant de réagir. Ce qui se passe aujourd'hui est antiproductif et fait le jeu du gouvernement », estimait ainsi hier un responsable de l'Unef.
D'autres assemblées générales sont néanmoins prévues aujourd'hui à la Sorbonne et à Nanterre.