A cette occasion, c’est d’ailleurs l’intégralité de l’hebdomadaire La Tribune du 30 novembre qui traitera du sujet. Chacune des rubriques habituelles proposera des sujets dédiés à l’économie et aux entrepreneurs sociaux et solidaires, une première pour un média économique français.
Interrogé par Fabien Piliu et Sophie Peters, journalistes pour La Tribune, le Ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation détaille les enjeux autour de la troisième voie. Comment se portent les entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire ? Pourquoi l’État devrait miser sur leur développement ? Pourquoi la création d’un « label ESS » ?
Ma petite entreprise (de l’Économie Sociale et Solidaire) ne connait pas la crise
Dans cette interview, Benoît Hamon détaille en quoi l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) constitue une potentielle voie de sortie de crise. En effet, loin de vivre au crochet de l’État, l’Économie Sociale et Solidaire tirerait son épingle du jeu dans un contexte économique toujours incertain : « Les entreprises et structures de l’ESS créent de la richesse, jusqu’à 10% du PIB chaque année, et recèlent d’importants gisements d’emplois » affirme le Ministre. Il ajoute : « Sur les dix dernières années, le secteur de l’ESS a été davantage créateur d’emplois que le privé classique. Et ces emplois sont solidement ancrés sur notre territoire ».
L’Économie Sociale et Solidaire, une des priorités du gouvernement Ayrault
Interrogé sur le soutien que pourrait apporter l’État aux structures de cette « troisième voie », Benoît Hamon en profite pour rappeler la mission de son ministère : « Nous sommes à un moment charnière pour le développement de l’ESS – plafond ou palier - et je suis là pour que la bascule s’opère du bon côté, celui de la croissance et du secteur. »
Pour lui, l’enjeu se résume à épargner la dynamique des structures de l’ESS des différents « freins structurels ».
« Pourquoi [la puissance publique] priverait de son soutien des PME innovantes de l’ESS qui concurrencent ces grands groupes sur leur activité commerciale, tout en développant l’innovation et en intégrant à leurs équipes des personnes éloignées de l’emploi ? » interroge t’il. Il rappelle également la place que prennent ces entreprises dans la société : « Les acteurs de l’ESS sont déjà en première ligne dans le domaine social. Si l’on considère le secteur de la santé par exemple de nombreux territoires seraient médicalement désertifiés sans les acteurs de l’ESS. »
Un label pour les entreprises de l’ESS
Cet entretien avec les journalistes de La Tribune est également l’occasion pour le Ministre de détailler le projet de Loi autour de la création d’un « label » des structures de l’ESS, qui sera présenté lors du premier semestre 2013.
Le Ministre tient à dissiper les craintes des acteurs du secteur quant au risque d’exclusion que certaines structures pourraient encourir avec la mise en place d’un label : « Quels que soient leurs statuts, les acteurs de droit privé qui se retrouveront dans la définition de l’entreprise de l’ESS devront simplement respecter les principes mêmes de l’ESS : la non lucrativité et la gouvernance démocratique. »
Objectif détaillé de la démarche du gouvernement : soutenir la dynamique vertueuse de ces entreprises en mettant à leur disposition des outils de financement de l’économie mis en place par l’État pour gagner en ampleur et devenir une réelle alternative dans un contexte économique et social difficile.