Accompagné de Xavier Bertrand et de Laurent Wauquiez, le chef de l’Etat a déclaré que le partage du travail et le sous-emploi des seniors constituent "une erreur économique doublée d’un scandale social".
Selon lui, ce n’est pas parce que "l’on autorise les seniors à travailler plus longtemps que l’on prend des emplois aux jeunes".
En France seuls 38,3 % des personnes âgées de 55 à 65 ans occupaient en 2007 un emploi salarié, contre une moyenne de 43,6 % dans les pays membres de l’Union européenne, de 58% au Royaume-Uni ou de 70% en Suède. Ce taux d’emploi des seniors est loin derrière l’objectif de 50 % fixé au niveau communautaire.
Fin encadré
Parallèlement, le Gouvernement définit l’offre raisonnable d’emploi
Dans la perspective de la prochaine renégociation de la convention d’assurance chômage, Christine Lagarde et Laurent Wauquiez ont reçu, le 6 mai, les partenaires sociaux. A cette occasion, plusieurs thèmes ont été abordés avec notamment la méthode et le calendrier des chantiers 2008 dans le domaine de l’emploi, la situation des régimes d’indemnisation du chômage et la définition de l’offre raisonnable d’emploi.
Pour atteindre l’objectif, fixé par le président de la République, d’un taux de chômage à 5 % en 2012, la ministre des Finances a présenté une définition de l’offre raisonnable d’emploi (ORE) basée sur une logique de droits et de devoirs de la part du demandeur d’emploi mais également du service public de l’emploi.
L’objectif du Gouvernement est donc de parvenir à un accord pour compléter sur ce point le cadre juridique et de se rapprocher de ce qui existe déjà dans la plupart des pays européens.
Le service public de l’emploi sera chargé d’élaborer avec le chômeur un projet professionnel personnalisé à partir de son profil, de ses aspirations et de la situation du marché du travail. Le refus de deux offres raisonnables d’emploi aurait pour conséquence une radiation temporaire durant deux mois avec le cas échéant la suspension de l’allocation perçue.