En effet, les projets solidaires et environnementaux sont confrontés à des difficultés particulières pour accéder aux ressources structurantes. Frileux, les réseaux bancaires et autres sociétés de capital risque sont réticents à entrer dans le capital de structures dont la finalité sociale est affichée. Si certains se sont fait une spécialité à agir sur ce champ, leur activité reste souvent très limitée et ne constitue pas une réponse en adéquation avec les besoins.
Le fonds d’investissement ainsi créé par la Région s’apparente à une société de capital-risque qui réunira en son sein la Région (49% du capital maximum), des partenaires bancaires ainsi que d’autres partenaires, coopérateurs ou non coopérateurs. Ainsi, le Crédit coopératif et France active ont montré leur intérêt pour la démarche, avec des banques mutualistes et des banques classiques.
Cela permettra, à terme, de faire appel à l’épargne publique : une petite partie de l’épargne des franciliens pourra servir par exemple à appuyer le développement de coopératives, de distributeurs de commerce équitable ou encore de fournisseurs de vêtements bio et équitables.
Les cibles d’investissement sont les sociétés de l’Economie sociale et solidaire : services à la personne, services à l’environnement, commerce équitable, insertion par l’économique, tourisme social et éducation populaire… Ces sociétés doivent être en phase d’amorçage et de premier développement et ont besoin de lever de 10 000 à 60 000 € de capitaux.
L’objectif de la Région est de mobiliser un capital de l’ordre de 4 M€, dont 1,75 M € en provenance du budget régional.