Les mécontentements sont également sensibles dans les médias. Les journalistes du bureau parisien de l'agence de presse britannique Reuters ont voté un mot d'ordre de grève de 24 heures pour la journée de jeudi.
Objectif : protester contre la «politique délibérée» de la direction de baisse des effectifs. Près d'une dizaine de postes sont vacants sur l'ensemble des services, en raison notamment de congés maternité ou sabbatiques non remplacés, a précisé une source syndicale.
Chez leurs confrères de l'AFP, l'intersyndicale a appelé le personnel à un arrêt de travail jeudi, de 11h à 13h, concernant les informations françaises. Elle entend protester ainsi contre des propositions d'aménagement d'un «dispositif province».
Selon la direction, «il s'agit de diversifier nos contenus, faire évoluer notre dispositif, pour mieux servir les priorités de développement stratégiques dans le domaine du multimédia, de la vidéo et des nouvelles thématiques». Mais les syndicats craignent que ce plan ne se solde par la réduction d'approximativement 10% de l'effectif journaliste de la province.
Enfin, le quotidien sportif «L'Equipe» n'est pas paru mercredi en raison d'une grève de la rédaction en soutien aux pigistes. Une nouvelle journée de grève a été également votée mardi pour le 23 novembre, au lendemain d'une réunion prévue du «Grenelle des pigistes», qui rassemble représentants de la direction, de la rédaction et élus du personnel.
Selon un délégué du personnel, «il est très difficile de savoir exactement» à combien de pigistes le journal fait régulièrement appel: «la direction parle de 34 pigistes, qui totalisent 18.000 heures de travail par an, l'équivalent de douze emplois à plein temps».