Le secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi définit une offre d’emploi raisonnable comme " une offre qui se situe dans un périmètre de 30 km autour du domicile du demandeur d’emploi, et qui correspond globalement à ses qualifications".
Un renforcement des droits des chômeurs
Le projet de loi participe à la volonté du Gouvernement de réduire, d’ici à 2012, le taux de chômage à 5 %.
L’offre raisonnable d’emploi a été élaborée après une concertation approfondie avec les partenaires sociaux.
Ce projet de loi institue les droits et les devoirs suivants pour le demandeur d’emploi :
- un engagement entre le service public et le demandeur d’emploi avec un équilibre entre des droits plus nombreux comme la simplification des démarches, l’accompagnement personnalisé, une offre de service plus rénovée et des devoirs renforcés ;
- une approche personnalisée de recherche et d’accès à l’emploi ;
- une évolution dans le temps du projet professionnel, pour augmenter les chances du demandeur d’emploi de retrouver un emploi en cas de persistance du chômage ;
- une plus grande équité, par une définition de l’offre raisonnable d’emploi sur la base de critères objectifs.
Le demandeur d’emploi, en contrepartie, s’engage à ne pas refuser plus de deux offres raisonnables d’emploi, définies dans son projet professionnel à partir de critères dont certains prennent en compte la durée du chômage :
- le salaire de l’emploi proposé doit représenter au moins 95% du salaire antérieur après trois mois de chômage, au moins 85% après 6 mois, au moins le montant de l’allocation perçue après un an. Il ne peut être inférieur au salaire normalement pratiqué dans la région et dans le domaine d’activité et ne peut contrevenir aux règles législatives et réglementaires relatives au salaire minimum ;
- sur le plan géographique, après six mois de chômage, l’offre est valable si le lieu de travail est distant du domicile d’au plus 30 km ou une heure de transport en commun. L’existence de ces deux critères alternatifs est adaptée au lieu de domiciliation du demandeur d’emploi, à savoir s’il habite en zone rurale ou en zone urbaine.
Un décret précisera que le refus de deux offres raisonnables d’emploi entraîne une radiation de deux mois, prononcée par le nouvel organisme issu de la fusion ANPE- Assédic, qui donne lieu elle-même à la suspension provisoire de l’allocation perçue par le demandeur d’emploi.