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Il est temps pour les socialistes de reprendre l'offensive sur les 35 heures. De les défendre fièrement et clairement. Une élection ne se gagne certes pas sur un bilan mais la victoire n'est pas possible si nous renions nos valeurs", explique Martine Aubry, aujourd'hui maire de Lille.
"Certains découvrent (...) qu'il y a des inégalités dans le monde du travail, selon que l'on travaille dans une grande ou une petite entreprise, dans le pétrole ou le textile", fait mine de s'étonner Martine Aubry.
De plus, ajoute-t-elle, "il ressort des enquêtes ciblées sur les personnes ayant bénéficié des 35 heures qu'elles les ont largement adoptées. Contrairement à ce que l'on entend dire, il y a peu de différences entre les catégories sociales, le pourcentage pour les employés et les ouvriers étant très proche de l'appréciation moyenne".
La "vraie fracture" se situe aujourd'hui entre ceux qui bénéficient de la réduction du temps de travail et les autres, souligne-t-elle. "La vraie priorité est donc bien de généraliser les 35 heures et de s'occuper des 15% de salariés dont les conditions de travail se sont dégradées".
"L'honneur de la politique, ce n'est pas de rester dans le commentaire, dans l'air du temps mais de déplacer des montagnes s'il le faut".