"Le contrat unique [d’insertion] est sur l’établi ! Une négociation avec les partenaires locaux, et notamment les conseils régionaux, est sur le point de s’engager". Appelé à simplifier le système des contrats aidés, ce contrat "sera d’autant plus efficace qu’il saura s’adapter aux réalités des bassins d’emploi" ce qui implique de "donner de la souplesse aux acteurs locaux dans l’application de ses règles d’horaires et de durée", a précisé le Premier ministre.
Autre chantier prioritaire : "déverrouiller les blocages qui empêchent d’imbriquer contrat aidé et formation". Pour y parvenir, François Fillon privilégie une montée en charge des contrats de professionnalisation auprès des adultes et des jeunes sans qualification pour leur permettre d’acquérir une qualification et pour favoriser leur insertion ou leur réinsertion professionnelle.
La réforme des règles de financement de l’insertion par l’activité économique sera aussi programmée. Sur ce sujet, les travaux du Grenelle recommandent de financer l’insertion économique non plus par des contrats aidés mais par des aides aux postes. La logique vers laquelle veut tendre le Premier ministre est double : donner de la visibilité aux acteurs mais aussi permettre le développement du chiffre d’affaires des structures, en leur assurant un meilleur suivi et une meilleure évaluation.
Sans la mobilisation des entreprises, le renforcement des politiques d’insertion restera un "vœux pieux". Le Premier ministre a averti que faute "d’accords" entre les différents acteurs, "le Gouvernement ne laissera pas cette question sans réponse".
En conclusion, il a rappelé que la réduction de la pauvreté d’au moins un tiers en cinq ans, pourra être atteinte grâce à la mobilisation de tous les acteurs de l’insertion.