A l'issue de la canicule de 2003, qui avait causé la mort de 15.000 personnes et révélé les carences en matière de prise en charge des personnes âgées en France, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin avait instauré cette journée annuelle dite de "Solidarité", initialement fixée au lundi de Pentecôte, qui perdait ainsi son statut de "jour férié".
Travaillée mais non rémunérée, cette journée permet de dégager, grâce à une contribution acquittée par les employeurs, environ deux milliards d'euros par an pour aider au financement de mesures en faveur des personnes dépendantes, âgées ou handicapées.
Le tollé qu'avait suscité sa mise en place cacophonique en 2005 avait déjà abouti à un assouplissement du dispositif : les partenaires sociaux dans les entreprises et les administrations ont obtenu la possibilité de choisir la date de cette journée.
La CFDT a "réaffirmé son opposition", la CGT ironisant sur le jour férié travaillé "qui revient, pour tous les salariés, à « travailler plus pour ne rien gagner »".
Dans la Fonction publique (Etat, hôpitaux et collectivités territoriales), dans de nombreuses entreprises privées, le lundi de Pentecôte ne sera pas travaillé, moyennant la suppression d'un jour de RTT.
Dans le privé, certaines entreprises ont fait "cadeau" du lundi à leurs salariés, d'autres en ont fait une journée travaillée ordinaire.
A la SNCF, où un décret a rallongé de sept heures la durée annuelle travaillée par les cheminots, le trafic sera comme celui d'un samedi.
Sur les lignes Air France, le trafic sera normal. A la SNCF, où un décret a rallongé de sept heures la durée annuelle travaillée par les cheminots, le trafic sera comme celui d'un samedi. La Poste sera fermée, les employés ayant un jour de repos de retenu. En revanche, la plupart des musées seront ouverts.