Les scientifiques souhaitent que le rover descende de 12 mètres vers une bande de rochers brillants dans le cratère Victoria. Ils pensent que ces rochers sont un affleurement de l’ancien sol de Mars et que leur étude pourrait leur apporter des éclaircissements au sujet de son climat initial.
Dans notre précédent article sur les aventures des rovers martiens <cliquer ici>, nous avions mis l’accent sur la durée de vie de ceux-ci, qui répondent toujours aux ordres de la NASA après 3 ans et demi.
Mardi matin, les ingénieurs ont donc commandé à Opportunity de commencer son voyage, et le robot a renvoyé un accusé de réception aux ordres transmis. Il faudra attendre plusieurs heures avant que les scientifiques puissent réellement connaître les conditions du déplacement, et le voyage lui-même prendra plusieurs jours.
La première tâche d’Opportunity sera de tâter le terrain, en faisant rouler ses six roues au-delà de la crête du cratère et en faisant immédiatement machine arrière pour pouvoir évaluer la qualité de son assise.
Pendant les prochains jours, les ingénieurs vont contrôler les instruments d’Opportunity et lui commander de descendre dans le cratère. "Nous espérons que cela se passera bien" déclare John Callas, responsable des rovers au JetPropLab de la NASA, à Pasadena en Californie.
La descente dans le cratère (800m de diamètre pour 60-70 de profondeur) est très attendue. Elle est programmée depuis juillet, mais une série d’orages de poussière, cachant le soleil, avaient fait remettre son exécution à plus tard dans l’attente de meilleures conditions. Au plus fort de la tempête, Opportunity et son jumeau, Spirit, étaient entrés en mode veille, économisant ainsi l’énergie. Spirit quant à lui explore une autre zone, lion de celle d’Opportunity.
Opportunity a atteint la lèvre du cratère le mois dernier, et chercha des passes vers le fond du cratère. La route que les scientifiques pourraient éventuellement choisir requiert un trajet en descente à 15 degrés de pente vers la fameuse couche de rochers brillants.
Lors d’une téléconférence, les responsables de la NASA ont admis que cette dernière mission était risquée, mais ont quand même décidé de l’exécuter tant elle promet de nouvelles connaissances.
Les rovers prennent de l’âge, mais restent opérationnels. Ils ont dépassé largement les espoirs initialement placés en eux qui pronostiquaient une durée de vie de trois mois.