La situation du trafic était globalement pire que les prévisions pessimistes dont faisaient état les entreprises avant le début de grèves qui constituent la première épreuve sociale de grande ampleur pour le président Nicolas Sarkozy depuis son accession au pouvoir il y a six mois.
A la SNCF, où la grève a commencé mardi soir à 20h00, le trafic n'était annoncé comme normal que sur l'Eurostar Paris-Londres, et limité sur le Thalys Paris-Bruxelles.
Concernant les TGV et les Corail de Paris, seuls étaient annoncées quelques rames dans la journée vers Lille, toutes les autres dessertes étant interrompues.
Quelque 3.000 autobus de remplacement ont été mis en place, a dit la présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac sur France 2. Elle s'est à nouveau déclaré prête à la discussion.
"Il faut aller jusqu'au bout et s'il y a d'autres attentes, évidemment, nous les négocierons", a-t-elle dit. "Il n'y a pas d'autre issue pour en sortir que les négociations dans les entreprises", a-t-elle souligné.
A la RATP, seule la ligne 14 du métro, automatisée, fonctionnait normalement en début de matinée, la circulation étant limitée ensuite suivant les lignes à une rame sur deux au mieux, une rame sur dix au pire.
Le service était interrompu sur les grandes lignes de RER A et B. Seuls 15% des bus et tramways parisiens circulaient peu après 07h00.
Cette situation a provoqué d'énormes embouteillages en région parisienne notamment, évalués pour tout le pays à 104 km à 07h00, contre 11 km un jour normal et 86 km à la même heure le 18 octobre, précédent jour de grève sur le même thème.
Le secteur de l'énergie, notamment EDF et GDF mais aussi 180 entreprises, était aussi en grève reconductible, avec la menace de coupures ciblées. Selon Maurice Marion, de la CGT, la grève était quasiment suivie à 100% dans les équipes de conduite d'EDF.