Une pétition commune

Le texte, sous la forme d'une carte d'électeur intitulée "je rends ma carte", réclame notamment une augmentation "substantielle" des pensions d'invalidité et de l'AAH (allocation aux adultes handicapés), l'élargissement des conditions d'accès au complément de ressources, la suppression de la prise en compte des ressources du conjoint dans le calcul de l'AAH et de meilleures possibilités de cumul avec une activité professionnelle.
L'AAH s'élève à 610 euros par mois, "en dessous du niveau de pauvreté" (657 euros par mois en France, ou 788 euros selon les comparatifs européens), souligne M. Royez.
Et les quelque 100.000 personnes touchant une pension d'invalidité à la suite d'un accident ou d'une maladie évolutive sont "encore moins bien traitées" que les allocataires de l'AAH, selon Marie-Sophie Desaulle, présidente de l'Association des Paralysés de France (APF).
L'association APAJH (adultes et jeunes handicapés) pointe pour sa part le problème des handicapés retraités "qui va devenir massif d'ici 5 à 10 ans", selon son porte-parole Nicolas Florateau.
J'avais 800 euros, puis à la retraite, le montant a encore baissé", constate cette ancienne phyto-esthéticienne à domicile.
Selon les associations, ce texte "comporte beaucoup d'avancées" mais "prend en compte de manière largement insuffisante la question des ressources" des handicapés.
Les associations signataires de la pétition sont :
- la Fnath,
- l'APF,
- l'Apajh,
- l'AFM (myopathies),
- l'UNAFAM (amis et familles de malades mentaux),
- le GIHP (insertion des handicapés physiques),
- le CHA (Coordination handicap et autonomie),
- la NAFSEP (Association Française des Sclérosés en Plaques)
- et la FMH (Fédération des Malades et Handicapés).
Or, si Jacques Chirac a fait de l'intégration des personnes handicapées l'un des grands chantiers de son second mandat, avec le vote de la "loi handicap" du 11 février 2005, en revanche, selon les associations, ce texte qui "comporte beaucoup d'avancées prend en compte de manière largement insuffisante la question des ressources des handicapés".