Mardi devant un parterre d'agriculteurs, M. Sarkozy a confirmé qu'il "dirait ce qu'il pense" des régimes spéciaux le 18 septembre, lors d'un discours devant les journalistes d'information sociale.
Sur le fond, il a promis qu'il changerait la situation "indigne" des régimes spéciaux de retraites, réforme qui constituait un de ses engagements de campagne.
"La vérité, c'est qu'il existe des régimes spéciaux de retraites qui ne correspondent pas à des métiers pénibles et qu'il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraite", a-t-il dit.
Sur la forme, il a observé qu'"un peu de méthode ne nuit pas à la solution d'un problème".
Déjà dans son édition de mardi, Le Parisien/Aujourd'hui en France avait fait état de l'agacement de l'Elysée après la déclaration du Premier ministre. Le "coup d'accélération" de François Fillon a été jugé "hâtif" et "maladroit" à la présidence, selon le quotidien. "Cela a un peu grincé", confie un ministre, dont le nom n'est pas précisé.
La réforme des régimes spéciaux comme l'avenir de la fonction publique constituent le premier grand test social du président.
Le Bureau national (BN) du PS s'est déclaré quant à lui, dans un communiqué publié mardi soir, favorable à "une évolution négociée des régimes spéciaux" mais "dans le cadre d'une négociation globale des retraites des Français".