Il y allait bien sûr de la présentation de la loi de Finances et du budget de la Sécurité sociale mercredi et jeudi, ouvrant une nouvelle et longue période de tunnel budgétaire.
Du coup, pour tenter de reprendre la main sur la scène nationale, Nicolas Sarkozy ne dispose que d'une fenêtre très étroite surtout après la série de difficultés et d'incompréhensions qui ont marqué la rentrée politique.
Le chômage progresse, donc pas question de se réjouir trop vite des signes de la reprise. La dette s'envole. Les décisions prises, depuis la fin de l'été, créent une indigestion populaire et démocratique y compris dans son propre camp, sa propre majorité : taxe carbone, hausse du forfait hospitalier, fiscalisation des indemnités journalières …
Et pourtant, le chef de l’Etat se déclarerait soucieux de répondre aux préoccupations concrètes des Français. Il s’apprêterait à s’atteler à un long travail de pédagogie sur les décisions des dernières semaines.
Donc, après un premier plan d'urgence sur l'emploi des 16-25 ans lancé en avril dernier dont le coût est estimé à 1,3 milliard d'euros, le chef de l’Etat veut compléter ce dispositif. Comment ? Par des mesures « populaires » sur le logement, la formation, l'emploi et la santé des jeunes … toutes, comme par hasard, inspirées du Livre vert de Martin Hirsch, le haut-commissaire à la Jeunesse.
L’extension du RSA aux jeunes - sous condition – ainsi qu’une aide supplémentaire pour les boursiers seront-ils des arguments suffisants pour reconquérir une frange de la population au sein de laquelle sa popularité n’a finalement jamais étincelé ? A priori non. Mais il semble de plus en plus mal conseillé …