L'interprétation de la "position commune" CGT-CFDT-Medef-CGPME, du 9 avril, sur la représentativité syndicale, autorisant les chefs d'entreprise à conclure "à titre expérimental" des accords augmentant les contingents annuels d'heures supplémentaires, figure en outre au cœur du conflit.
Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT) sont furieux car ils considèrent que le gouvernement réduit à néant le dialogue social en présentant ce projet gouvernemental au conseil des ministres mercredi.
D’ailleurs, ledit projet a été aussi rejeté par les autres syndicats qui craignent une déréglementation totale du temps de travail, déréglementation qui pourrait selon eux, favoriser une forte hausse des heures supplémentaires et pas forcément celles majorées de 25%.
Du coup, mardi et mercredi, la fédération CGT des ports et docks a appelé à bloquer les ports contre la privatisation des activités de manutention et mercredi, quatre fédérations de la Défense (CGT, CFDT, FO et Unsa) ont appelé également à une journée de mobilisation, sans doute le lendemain de l'annonce par Nicolas Sarkozy des orientations sur la politique de défense et de sécurité pour les 15 prochaines années.
Toujours mercredi, l'intersyndicale de l'audiovisuel public a appelé à un arrêt de travail de 24 heures, une semaine – et ce n’est pas par hasard - avant la remise du rapport de la commission Copé sur la télévision publique sans publicité.
Enfin, toujours, mercredi, véritable mercredi noir, la Commission des comptes de la Sécurité sociale doit publier son estimation pour 2008, une estimation largement anticipée comme négative et qui fait que le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, ait logiquement fait part de ses craintes de voir surgir « un nouveau plan d'économies de l'ordre de 500 millions d'euros » sur les dépenses de santé …