« La convention approuvée par la Région - et qui a d’ores et déjà été approuvée par la Communauté urbaine du Grand Toulouse et par le Conseil général de Haute-Garonne - répond aux exigences des collectivités de Midi-Pyrénées », a confirmé Martin Malvy à l’issue du vote.
« Elle prévoit ce que nous avions posé comme condition, à savoir que nous ne verserons que 60 à 70% des 102 M€ qui constituent notre participation et que le pourcentage restant ne sera acquis à l’Etat qu’au premier coup de pioche des travaux du tronçon Bordeaux-Toulouse. La TIPP-Grenelle, en apportant 210 M€ à la Région d’ici 2017, couvre cet investissement que nous impose l’État tout en poursuivant nos investissements sur le Plan rail. Nous avons également acté nos exigences sur le respect de l’environnement, de l’habitat et de l’outil de travail des territoires traversés par la future LGV en Midi-Pyrénées ».
« En revanche, a expliqué Martin Malvy, l’aménagement de la voie actuelle ne répondrait pas aux besoins de Midi-Pyrénées. Alors que la quasi-totalité des métropoles régionales se situera bientôt à moins de 3 heures de Paris en TGV - Strasbourg et Nantes, à moins d’une heure cinquante - que serait l’avenir de notre région si Toulouse restait la seule grande ville de France desservie en près de 4 heures comme certains le réclament ? De plus, seule une voie nouvelle, en ouvrant une capacité de 250 trains quotidiens supplémentaires, permettra de construire une vraie complémentarité entre une desserte TGV, les dessertes TER et le développement du fret, avec 32 TGV par jour. »
Le président de Midi-Pyrénées a par ailleurs informé l’Assemblée régionale qu’il avait obtenu vendredi dernier l’engagement écrit de la ministre en Charge des Transports et de l’Environnement quant au niveau de prise en charge par l’Etat du financement du raccordement entre la fin de la ligne à grande vitesse, à Saint-Jory, et la gare de Toulouse-Matabiau. L’Etat s’est engagé à financer la mise à quatre voies à la même hauteur que la réduction du bouchon ferroviaire de Bordeaux.
Et d’ajouter : « nous voulons maintenant que le TGV Toulouse-Paris en 3 heures se fasse dans les meilleurs délais, pour favoriser le développement économique et l’emploi régional, mais aussi pour que la voie classique puisse recevoir plus de TER et plus de fret ferroviaire, deux impératifs du développement durable de Midi-Pyrénées, sans pour autant renoncer à obtenir de la SNCF et du Gouvernement, la modernisation des autres lignes nationales en Région. »